Le coach de Serena Williams est revenu dans le numéro 68 de Grand Chelem sur ses motivations liées au Mouratoglou Open.
Après le succès du Verrazzano Open, il y a eu une année de break puisque le
tournoi est reconduit seulement cette année, peux-tu nous dire pourquoi ?
Notre tournoi Challenger s’appelle désormais le Mouratoglou Open ! L’année dernière, l’académie s’est restructurée et j’ai souhaité que mes équipes se concentrent sur notre cœur d’activité, à savoir les stages d’entraînement et notre programme tennis-études.
Organiser des événements de grande ampleur reste dans notre culture et nous sommes très motivés à l’idée de repartir en 2019 sur cette aventure du Mouratoglou Open. La première édition a été exceptionnelle. Nous avons reçu des retours très élogieux, aussi bien en France qu’à l’international. Les joueurs ont salué le standing de l’événement et le public a été au rendez-vous. Nous sommes très excités à l’idée de revenir et d’offrir aux habitants de Sophia Antipolis et de la région Côte d’Azur un vrai spectacle. Situé du 1er au 7 avril 2019, il ouvrira la formidable saison sur terre battue.
Quelle est ton ambition pour cette deuxième édition ?
Que ce tournoi Challenger se positionne de façon pérenne dans le calendrier ATP et qu’il soit un rendez-vous incontournable pour les joueurs, pour le public et pour nos partenaires. Ce tournoi, c’est aussi l’occasion de partager notre passion pour le tennis auprès du grand public. J’en profite pour annoncer que cette deuxième édition sera placée sous l’angle du divertissement avec comme grande nouveauté des night sessions, une programmation d’animation encore plus dense, des soirées à thèmes, des célébrités, et bien d’autres surprises encore.
Que penses-tu de la réforme de l’ATP sur le circuit Challenger ?
Je pense qu’il nous faut quelques années de recul pour nous rendre compte des effets positifs et des aspects négatifs. Ensuite, nous pourrons en tirer des conclusions.
Il y a beaucoup de réformes en ce moment, mais les principaux sujets ne sont pas abordés. Cela me chagrine, car c’est bien l’avenir du tennis qui est en jeu. Le coaching évidemment me tient à cœur, mais je pense aussi que la sévérité très excessive des règles pendant les matchs doit être revue pour permettre aux joueurs d’être en mesure d’exprimer naturellement leurs émotions. Il ne faut surtout pas changer le tennis, mais prendre des mesures pour que le spectacle soit plus dense et permettre aux fans de s’identifier davantage aux champions.
Murray était venu remettre le trophée il y a deux ans, est-ce que tu vas chercher à le faire venir ?
L’académie a beaucoup d’amis parmi les top players. Nous verrons qui remettra le trophée au vainqueur cette année, nous n’avons pas encore fait notre choix [rires].
Le plateau avait été exceptionnel en 2017. Tu as forcément envie de faire aussi bien, voire mieux, non ?
Oui, évidemment, pour qu’un tournoi soit tout à fait réussi, il faut avoir un plateau sportif très relevé pour garantir des rencontres de très haut niveau ainsi qu’une belle finale. Nous avons eu la chance que ce soit le cas lors de la première édition avec un Français, Benoît Paire, régional de l’étape, en finale. Le Mouratoglou Open est aussi un tremplin pour la nouvelle génération, à l’instar de Stefanos Tsitsipas ou encore Corentin Moutet qui avaient participé à la première édition. Nous sommes plus que jamais dans cet état d’esprit.
Est-ce que ce tournoi est aussi organisé pour permettre à des joueurs de l’académie d’en faire leur objectif ?
Évidemment, compte tenu de la qualité des joueurs de l’académie, ils y participeront et nous attribuerons des wild-cards aux plus méritants.
Quel est ton meilleur souvenir de la première édition ?
L’ambiance. Je regardais les gens, les invités, les sponsors, les joueurs, et tout le monde était tellement content d’être là que ça donne forcément envie de recommencer ! Il y a eu beaucoup de moments d’anthologie : l’arrivée de Nicole Scherzinger qui était venue passer la journée au tournoi ; l’intervention de Cyril Hanouna qui était entré sur le court à la fin d’un match de Benoît Paire pour faire une interview surprise ; les entraînements sur les courts annexes de Grigor Dimitrov, sans oublier la remise du trophée au vainqueur par Andy Murray, numéro 1 mondial de l’époque, la soirée des sponsors qui a été énorme en termes d’ambiance. Bref, une immense fête du tennis !