Roberto Marcora est la belle histoire de la semaine au Mouratoglou Open. Tombeur de Benoit Paire pour sa première victoire sur un membre du Top 100, l’Italien de 29 ans disputera les demi-finales après son succès aux dépens de son compatriote Filippo Baldi (6-3, 6-3). Le fan du Milan AC savoure.
Roberto, c’est toujours particulier d’affronter un compatriote, comment as-tu géré cette rencontre ?
Je suis tellement heureux d’être qualifié pour les demi-finales ! Depuis janvier, je joue vraiment bien avec ma nouvelle équipe et nous travaillons très bien. C’est toujours spécial d’affronter un joueur que vous connaissez bien comme c’était le cas avec Filippo (Baldi). Nous sommes partenaires en équipes depuis plusieurs années. On s’entraîne ensemble et on est amis en dehors du court. On était tous les deux nerveux, mais c’était une bonne bataille finalement. J’ai été mentalement plus fort que lui, car on connaissait notre jeu par coeur. Il a légèrement perdu son esprit. Moi, je me répétais que ce n’était pas grave si je jouais mal, je devais me battre et rester focaliser sur mon tennis.
Première victoire sur un Top 100, troisième demi-finale de l’année (après Budapest et Bergame), c’est une semaine de rêve…
Ce tournoi est l’un des meilleurs Challenger au monde. Je le pense sincèrement. Tout est bien organisé et confortable pour nous les joueurs. On a l’hôtel proche du court. L’organisation est attentionnée, toutes ces petites choses font la différence.
Tu parlais d’un changement de staff. Est-ce la raison qui explique ta bonne saison ?
Je ne sais pas si c’est la clé de ma réussite. Je me sens bien physiquement et mentalement. Je joue bien. J’ai changé de coach en novembre dernier. Je suis allé à Palerme pour travailler avec Francesco Aldi et Paolo Mandelli comme préparateur physique. Nous avons une petite académie qui est comme une petite famille. Je suis très heureux d’en faire partie. Je ne me fixe aucune limite car je ne sais pas où je peux aller.
Avais-tu un ou des objectifs cette saison ?
C’est une bonne question car au début de l’année je m’étais fixé les qualifications de Roland-Garros comme objectif principal. Après la première semaine de février, j’avais atteint le cut. Maintenant, je suis de nouveau dans le top 200. Je me répète, je ne me fixe aucune limite. Je me sens bien physiquement alors que ces dernières années j’ai eu des pépins physiques. Mentalement, je me sens bien, je suis « relax » (rire). Le top 100 est le rêve de tous les joueurs. Et c’est le mien aussi. Je vois match après match et on verra où je me situe en fin d’année.
Tu vas passer la trentaine, tu vois aussi les choses différemment aussi ?
Je sais que je vais avoir 30 ans, mais je ne me sens pas vieux. Il y a beaucoup de bonnes choses qui vont arriver encore. J’ai plus d’expérience et j’apprécie encore plus ce que je vis. Je me connais mieux qu’il y a 5 ou 6 ans, je sais ce que je peux faire, ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Ces petites choses font la différence.